Rutas del Inca - Pérou Bio - 250g
Rutas del Inca est notre premier micro-lot sourcé lors d'une des dernières visites Roasters United (notre coopérative d'importation de café vert) au Pérou.
Doux et soyeux en bouche nous lui avons imaginé une identité métissée parcourant les continents sud-américain et européens.
Découvrez tout le sens de l'identité de ce café un peu plus bas sur cette page.
Identité du café:
Coopérative : Rutas del Inca
Altitude des parcelles : 1900 à 2400m
Espèce de caféier : 100% Arabica
Variétés des caféiers : Yellow Caturra
Process : Lavé
Récolte : Mars à Septembre
Date de fondation : 2014
Torréfaction : Légère à Intermédiaire
Note SCA (Roasters United's Q-Graders) : 86
Méthodes : Filtre, Espresso
Les notes de dégustation du Perco :
Ce Yellow Caturra lavé se dénote par son nez fruité aux notes d'agrume. En bouche il revèle un profil soyeux, tout en finesse autour de notes de mandarines et de chocolat.
L'histoire humaine de ce café :
La Cooperativa agraria Rutas del Inca a été créée en Janvier 2024 avec les 33 premiers associé.es.
Aujourd’hui la coopérative compte 368 associé.es organisés en 12 unités situées dans les districts de Querocoto, Querocotillo, Huambos et LLama. Ces zones se situent entre 1600 et 2400m d'altitude avec un climat tempéré, permettant la production de cerises de café qualitatives. Les notes SCA des cafés de la coopératives oscillent entre 84 et 89 points.
Le nom de "Rutas del Inca" a été choisi par les associé.es en lien avec la voie de communication de l'Empire Inca qui s'étendait sur plusieurs milliers de kilomètres de l'Equateur à l'actuel Santiago du Chili en longitude, le Pacifique et la Cordillère des Andes en latitude. La zone de Cajamarca d'où vient ce café fait partie de cette grande voie. Ce réseau de communication important pouvait s'apparenter au réseau de l'Empire Romain et dont la via la plus représentative en Occitanie est la Via Domitia.
Rutas del Inca, une identité poétique et engagée :
Rutas del Inca est un hommage à la culture péruvienne et à son influence sur le continent sud-américain. Le Pérou est riche d'une culture héritée de la période précolombienne, du statut de colonie espagnole jusqu'à son indépendance en 1824. Jusqu'à la fin du XXème siècle plusieurs conflits viendront définir les frontières actuels avec ses voisins.
A partir du XIXème siècle, le Pérou voit apparaître un genre musical endémique issu du métissage des musiques propres aux groupes peuplant le pays. Européens, esclaves et natifs vont créer un style qui va essaimer sur tout le continent sud-américain et en Europe. Ce genre, ce sont les valses péruviennes, Vals Peruanos ou Balsecitos.
Un titre emblématique des valses péruviennes est celui de La Foule interprété en 1958 par Edith Piaf, qui est à l'origine un populaire argentin "Que Nadie Sepa mi Sufrir" dont le texte a été écris par un ami du Père de Raul Barboza, grand représentant du Chamame, et dont le thème est issu de ce tronc commun de balsecitos.
Le Chamame, genre musicale de la région littorale d'Argentine (Misiones, Corrientes), raconte cette même histoire de métissage par l'imbrication d'instruments et genre européens : l'accordéon et la polka, la guitare et le fandango et l'héritage des peuples natifs, les guaranis, précédemment créolisés par les jésuites au cours du XVIIème siècle.
Enfin un instrument fort de ce continent et qui raconte l'influence des esclaves sur la musique est le Cajon. Au même titre que les bottes en caoutchouc en Amérique du Nord, le cajon offrait au esclaves la possibilité de jouer des rythmes alors que les intruments percussifs traditionnels étaient interdits. C'est aujourd'hui un instrument associé au Pérou, mais également à d'autres genre sud-américains.
Et encore plus
Chamamemusette de Raul Barboza et Francis Varis paru en 2014 sur Absilone.
Un livre qui raconte le métissage, l'expression de la musique dans un monde nouveau, mais celui d'Amérique du Nord.
Les crimes de l'accordéon d'Annie Proulx paru en 2006 au Livre de Poche.
Fina Estampa de Caetano Veloso, paru en 1994 sur Verve World. Page Discogs de la référence.
Merci à Santiago Diaz pour l'inspiration de ce thème et les références de balsecitos.